J'ai tout le même trouvé le temps, entre les journées de boulot interminables et les soirées pétillantes (au Prosecco), de me plonger dans quelques bouquins dont j'avais envie de vous parler.
Dieu me déteste Hollis Seamon
Généralement, quand je vois écrit "extraordinaire leçon de vie" sur la quatrième de couverture, je détale comme un lapin. Mais je me suis laissée tenter par cette histoire, peut-être à cause du titre, et au final, c'était une bonne chose; nous sommes loin de la mièvrerie, et le ton du livre reste léger et enjoué malgré la tristesse du thème.
Le personnage de Richard, cet ado malade enfermé aux soins palliatifs, m'a beaucoup plu: sa force et son humour en font une sorte d'anti-héros sans complaisance. Il remplit son quotidien creux et sombres d'aventures détonantes, avec la même envie de faire n'importe quoi qu'un ado des plus classiques, le temps en moins.
C'est un livre bref qui se lit d'une traite, que l'on renferme avec un peu de tristesse, mais pas avec les yeux humides comme The fault in our stars (avec lequel on ne peut s'empêcher de faire un rapprochement). Alors ok pour la belle leçon de vie, mais extraordinaire je n'irais pas jusque là.
Ma note: ★★★☆☆
Les intéressants Meg Wolitzer
Le roman suit leur vie pendant quarante ans. Ethan épousera Ash. Ensemble, ils connaîtront la réussite et les drames. Goodman devra faire face à la justice. Jonah se détournera de la musique. Et Julie ? Julie se cherchera pendant de longues années et racontera leur histoire à tous.
J'aurais pu adorer ce livre. Il avait tous les critères pour que je l'adore: un roman initiatique, qui parcourt mes thèmes préférés, la frénésie adolescente et le passage à l'âge adulte, avec New York en toile de fond. Mais manque de pot, je n'ai pas supporté Julie.
Julie, ou plutôt Jules, c'est le personnage principal qui fait la rencontre de ce petit groupe dans une colonie de vacances destinée à favoriser l’épanouissement artistique. Ensembles, ils partageront des relations amicales, amoureuses, fraternelles pendant leurs vies d'adultes, teintées par la nostalgie de leurs étés sous les étoiles. J'ai aimé suivre leurs différents parcours, voir leurs amitiés évoluer au fil des années (c'est un aspect qui m'a particulièrement intéressé, faisant partie de la même bande d'amis depuis le lycée), j'ai aimé Ash et Jonah, mais alors Jules pas du tout. D'une adolescente pas sûre d'elle mais touchante, elle devient une femme amère et envieuse, toujours peu sûre d'elle mais avec l'innocence en moins.
Ce personnage, pour qui la compassion et l'empathie sont des sentiments inconnus, m'a exaspéré pendant une bonne partie du livre. Peut-être que j'ai été trop dure, peut-être qu'à force de voir des gens dans mon travail toute la journée, j'ai du mal à supporter un personnage imaginaire? Enfin, j'ai toutefois beaucoup aimé le style d'écriture, donc je me laisserais probablement tenter par un autre roman de Meg Wolitzer.
Ma note: ★★★★☆
All the bright places Jennifer Niven
Pour une fille qui n'aime que moyennement les "belles leçons de vie", je me suis bien mis dedans cet été avec ce deuxième livre déprimant.
J'ai préféré le lire en anglais, comme la plupart des romans de la catégorie Young Adult (The Perks of Being a Wallflower (amour toujours sur ce livre), The Fault in our Stars, Eleanor and Park, The Silver Linings Playbook, etc...). La plupart du temps, le langage est accessible et la version originale fait vraiment honneur à l'histoire, parfois ternie par une traduction française un peu cucul.
Violet et Finch sont deux lycéens qui se rencontrent au bord du vide. Le jeune homme, qui a l'habitude de réfléchir à toutes les manières possibles de mourir, sauve la jeune fille, perdue et désorientée depuis le décès accidentel de sa sœur. Ce sera le début d'une histoire intense, le genre de celles dont on se dit que l'amour sera plus fort que tout. Ensemble, ils parcourent l'Indiana pour un devoir de géographie qui les emmènera bien plus loin que dans des lieux improbables (ça m'a fait penser à mon escale à Salvation Mountain). Mais cette belle histoire reste une illusion; l'une réapprend à vivre tandis que l'autre sombre petit à petit dans sa maladie mentale.
C'était beau, c'était triste et j'ai dû enchaîner sur Mon chien Stupide de John Fante pour me remettre de mes émotions.
Ma note: ★★★★☆
Des histoires bien tristes dis-donc (enfin, surtout le premier et le dernier) - ça m'intéresse pour plus tard, surtout le deuxième et le dernier :)
RépondreSupprimerDieu me déteste me fait bien envie, merci pour cette découverte !Et j'ai adoré le dernier, qui est déprimant je confirme mais c'est une belle histoire :)
RépondreSupprimerMon chien Stupide de Fante est juste excellent!Sur ce, ces thèmes de lecture assez démoralisateurs me donnent juste envie de revoir le film sublime "Harold et Maude" et de m'y (re-re-re-re) noyer dans l'amour absolu entre cet ado jouant à mettre sa mort en scène et la rutilante et drôle septuagénaire qui lui apprendra la dérision et la poésie (musique Cat Stevens ;-) )
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