LOUISE N.
Depuis 2009, je bloggue à la cool sur a pirate’s life for me et partage avec vous mes aventures au bout du monde et juste à côté de la maison, ma passion pour les teen movies, les ciels roses et les glaces italiennes, et des inspirations piochées dans mes livres, films et albums préférés.

JOSHUA TREE

Il est 7 heures du matin et je suis en train de me couper les ongles quand je le vois.
Furtif et silencieux, le coyote se faufile entre les cactus sans m'accorder un regard.
Nous sommes le 19 septembre, et je viens de me réveiller pour la première fois à Joshua Tree.


J'aime à l’excès la lumière dorée, les palmiers vertigineux et le bleu infini de la côte californienne, mais je rêvais du désert. Un retour à la nature, à soi, au vrai, loin de l'agitation du monde. Sans le savoir, je rêvais de Buzzards Roost; un oasis miraculeux pour freaks désabusés imaginé de toutes pièces par Buck et Mumsie.
Sous les rayons flamboyants du lever de soleil ou sous l'infini bleuté de la voie lactée, ce lieu hors du temps m'a envoûté; ce qui ressemble de loin à un bric à brac extraordinaire pourrait être la maison de mes rêves, pas besoin de plus.
Je ne me promets généralement pas grand chose, mais là j'ai fait une exception à la règle : je reviendrais.

Au-delà de la dimension mystique du lieu, nous avons été fasciné par les constructions écologiques de Buck: permaculture, récupération d'eau, énergie solaire, empreinte carbone quasi inexistante...
Même au milieu du désert, il est possible de vivre en respectant la nature et ses convictions. Nous sommes restés pendus aux lèvres de Buck, intarissable sur le sujet, autour d'un café. Ai-je hésité à demander une résidence permanente? Oui, évidemment.

Notre mobil-home d'un autre temps à la décoration d'un autre monde se situe à quelques kilomètres de l'entrée du parc national de Joshua Tree. Ce véritable trésor naturel, qui s'étend sur des centaines de kilomètres, abrite deux écosystèmes de désert distincts : le désert du Colorado, aux altitudes basses, et le désert des Mojaves aux élévations plus hautes, patrie de ce fameux arbre de Josué. Au milieu des formations rocheuses démesurée ou face à la faille de San Andrea, sous un soleil de plomb, le temps semble s'être arrêté.

C'est tellement gigantesque. Je me sens toute petite, presque perdue, photographiant le paysage à tour de bras tout en sachant pertinemment qu'aucune photo ne rendra grâce à la magie du lieu.


Et puis il y a eu le Noah Purifoy Outdoor Desert Art Museum.

Grâce aux conseils avisés de Buck, nous avons découvert cet endroit bizarre et unique, aussi fantasmatique qu'un mirage au milieu du désert. Suivez une route isolée et poussiéreuse et vous êtes arrivés. Sur plus de quatre hectares se tient une exposition permanente d’Å“uvres d'art monumentales, fabriquées à partir de matériaux divers: du métal, du bois, des pneus, des emballages d'hamburgers, des claviers d'ordinateur brisés, ou des fragments de verre.
I do not wish to be an artist. I only wish that art enables me to be. Noah Purifoy, 1963
Noah Purifoy était un artiste visuel afro-américain et un sculpteur travaillant l'art d'assemblage, qui a quitté Los Angeles pour le désert Mojave à la fin des années 80.
Le paysage dramatique et rude du Mojave inspira Noah Purifoy pour la création de ses pièces d'assemblage, qu'il appela «Environmental Sculpture». Il voulait que ses Å“uvres soient exposées dans leur environnement naturel et ainsi ne pas interférer dans leur processus de décomposition. Curieux et enthousiasmé de voir quel rôle la nature pourrait jouer dans l'histoire d'une Å“uvre d'art, il soutenait que «les changements font partie intégrante de la vie elle-même».


Le changement.
Celui qui transforme les oeuvres de Noah Purifoy, celui qui érode les roches millénaires de Joshua Tree, celui qui a métamorphosé Buck en guerrier de la nature, celui qui s'est imposé à moi à la fin de l'été; comme une révélation, comme une inspiration, comme un nouveau regard sur ce qui me rend heureuse.
Et ce voyage, ces journées dans ces lieux mystiques, transcendants et les sentiments qui en découlent. Je suis pas loin de virer New Age, mais le désert et moi, maintenant c'est pour toujours.

Commentaires

  1. Que de belles photos! Accompagnées d'un très joli texte! Ça fait un bon bout de temps que j'ai envie de découvrir la Californie, ses déserts et ses parcs, tu me confortes là dedans! <3

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    1. Merci Camille; je ne peux que t'encourager à découvrir la Californie, le plus beau coup de cÅ“ur de ma vie ♥

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  2. les photos sont magnifiques, ça donne envie :))

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  3. Chouette article et une adresse qui à l'air cool pour loger dans ce lieu aux ondes si particulières et envoutantes... On y était il y a 10 mois et on rêve d'y retourner x1000 !

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    1. C'est bien le problème de la Californie, une fois qu'on y a été, on veut seulement y retourner!

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