Je fais partie d'une génération élevée aux Chocapic et émerveillée par les hoverboards, les livres magiques et les extraterrestres sympas, et un de mes meilleurs souvenirs de cette enfance teintée de pop culture se cache sur la côte de l'Oregon.
Je n'étais pas bien grande lorsque la VHS des Goonies s'est retrouvé chez moi. On en rigolait particulièrement à la maison car le mot "goonie" est en quelque sorte le verlan de mon nom de famille. Apparemment c'est comme ça que naissent les légendes ; je ne le savais pas encore mais ce film allait m'accompagner toute ma vie. Comment résister à cette bande de gamins gouailleurs qui partent à la recherche d'un trésor légendaire pour empêcher les nantis de prendre possession de leur quartier? Sérieusement? Peut-on considérer que mon affection pour les gros mots, les pizzas et les pirates et mon aversion de la bourgeoisie a été forcement influencée par les Goonies? Nous ne saurons jamais. Mais une chose est sûre, ce qu'il était impossible de ne pas inclure les lieux de tournages du film aux étapes de notre road-trip américain de cet automne, et ainsi d'obtenir pour toujours ma carte de membre des Goonies.
Première étape et pas des moindres : Cannon Beach, et ses rochers les plus célèbres de l'Oregon.
Il faut quitter la route 101 pour découvrir cette station balnéaire, touristique mais charmante, située à 1h30 de Portland. Dans la douceur du soleil de cette fin du mois de septembre, nous découvrons ce paysage inconnu mais familier, et tandis que je trottine sur le sable en direction d'Haystack Rock en fredonnant les notes de la bande originale, je ne sais plus trop où est le film et où est la réalité. Au-delà de l'impression tenace que Choco et ses potes vont débarquer à tout moment, nous sommes captivés par la vision de ce monolithe de plus de 70 mètres, qui abrite une faune sauvage précieuse.
Cette plage est juste magnifique, la quintessence des paysages mystiques de l'Oregon : les falaises abruptes où poussent les sapins vertigineux, le sable où se mêlent bois flotté et rochers, les vagues du Pacifique qui font le bonheur des surfeurs locaux. Et des moins locaux, vu que c'est ici qu'a été tourné la dernière scène de Point Break, et non à Bells Beach en Australie où elle est censée se dérouler. Et mes Twi-Hards sûrs reconnaîtront le décor de la plage de La Push (baby), qui en vrai se situe 360 kilomètres plus haut, dans l'état de Washington.
Après avoir profité des rayons du soleil et des embruns vivifiants d'Indian Beach, une autre escale nous attend avant de rejoindre Astoria pour la soirée. La dernière étape de la journée, mais pas la moindre : elle marque l'aboutissement de huit jours de road trip, de 1200km de route sous les séquoias géants, au bord de falaises vertigineuses, de nuits sous la voie lactée au coin du feu et de jours à rouler en contemplant l'océan turquoise.
Le state park de Fort Stevens mériterait d'y rester quelques heures, voire journées. Le comité d'accueil, composé de familles de cerfs et de daims, reste imperturbable devant nos gloussements. Nous nous arrêtons au bout du bout de l'Oregon, à l'embouchure de la rivière Columbia qui marque la séparation avec l'état de Washington : le fleuve, l'océan, la forêt, et nous, tout petits au milieu de ces paysages démesurés. Une curiosité locale vaut le détour : les restes métalliques de l'épave du voilier Peter Iredale, échoué depuis 1906. Ça n'est pas un bateau pirate, mais ça reste un prétexte agréable pour se balader sur la plage.
Notre amie californienne Julie nous avait prévenu : Astoria, c'est mignon, c'est cool et c'est un mini San Francisco. Après avoir posé nos valises au très stylé hôtel Commodore, nous profitons de la fin de journée pour se promener dans le ville et, quel heureux hasard, découvrir des décors cultes du film préféré de mon enfance : la prison d'où s'échappe l'un des fils Fratelli au début du film et qui était une vraie prison de 1914 à 1976, est à présent l'Oregon Film Museum, qui célèbre l'héritage cinématographique de l'état. Parce que je parle beaucoup des Goonies, mais de Vol au dessus d'un nid de coucous à Stand by Me en passant par Un flic à la maternelle ou Sauvez Willy, de nombreux films ont été tournés dans la région.
Juste en face, la splendide bâtisse victorienne Flavel House Museum est un vrai lieu historique qui a servi de façade au musée où travaille le père de Mikey et Brandon Walsh. Nous sommes arrivés trop tard pour faire les visites guidées, mais je n'ai pas de regrets : nous avions un programme tellement dense sur un mois qu'il était impossible de tout faire!
Certains doivent lever les yeux au ciel en lisant ce périple sur les traces de persos imaginaires de film d'un autre temps, et je ne les envie pas : le temps d'une journée, je me suis replongée dans la magie de mon enfance, émerveillée devant des paysages incroyables, qui dans mon cœur, renferment bien plus que l'épave du trésor de Willy le Borgne.
Après avoir profité des rayons du soleil et des embruns vivifiants d'Indian Beach, une autre escale nous attend avant de rejoindre Astoria pour la soirée. La dernière étape de la journée, mais pas la moindre : elle marque l'aboutissement de huit jours de road trip, de 1200km de route sous les séquoias géants, au bord de falaises vertigineuses, de nuits sous la voie lactée au coin du feu et de jours à rouler en contemplant l'océan turquoise.
Le state park de Fort Stevens mériterait d'y rester quelques heures, voire journées. Le comité d'accueil, composé de familles de cerfs et de daims, reste imperturbable devant nos gloussements. Nous nous arrêtons au bout du bout de l'Oregon, à l'embouchure de la rivière Columbia qui marque la séparation avec l'état de Washington : le fleuve, l'océan, la forêt, et nous, tout petits au milieu de ces paysages démesurés. Une curiosité locale vaut le détour : les restes métalliques de l'épave du voilier Peter Iredale, échoué depuis 1906. Ça n'est pas un bateau pirate, mais ça reste un prétexte agréable pour se balader sur la plage.
Notre amie californienne Julie nous avait prévenu : Astoria, c'est mignon, c'est cool et c'est un mini San Francisco. Après avoir posé nos valises au très stylé hôtel Commodore, nous profitons de la fin de journée pour se promener dans le ville et, quel heureux hasard, découvrir des décors cultes du film préféré de mon enfance : la prison d'où s'échappe l'un des fils Fratelli au début du film et qui était une vraie prison de 1914 à 1976, est à présent l'Oregon Film Museum, qui célèbre l'héritage cinématographique de l'état. Parce que je parle beaucoup des Goonies, mais de Vol au dessus d'un nid de coucous à Stand by Me en passant par Un flic à la maternelle ou Sauvez Willy, de nombreux films ont été tournés dans la région.
Juste en face, la splendide bâtisse victorienne Flavel House Museum est un vrai lieu historique qui a servi de façade au musée où travaille le père de Mikey et Brandon Walsh. Nous sommes arrivés trop tard pour faire les visites guidées, mais je n'ai pas de regrets : nous avions un programme tellement dense sur un mois qu'il était impossible de tout faire!
Après cette journée riche en émotions, nous nous sommes confortablement installés au pub de la brasserie Fort George. Est-ce que je vous ai dit que c'est en Oregon qu'il y a le plus de brasseries artisanales? Une carte de bières incroyables, un veggie burger copieux et fameux, un lieu cosy et une équipe adorable : je recommande et j'y me vois bien là , maintenant, de suite.
La nuit ne fut pas aussi reposante qu'espérée (quelle idée de mettre des coussins durs comme des briques) et avant de prendre la direction d'Aberdeen pour un autre genre d'hommage, il me restait un ultime lieu à découvrir pour valider ma carte de membre : LA maison. Celle du bouffi-bouffon, de la carte au trésor, celle où la joyeuse bande a l'habitude de se retrouver et qu'elle va devoir quitter à regret. Mes recherches préalables n'avaient pas donné de résultats concluants : des propriétaires soûlés, une maison bâchée, des caméras de surveillances... Rien d'incompréhensible quand tu penses au nombre de gens qui ont dû avoir la même idée que la mienne. Mais une Goonie ne renonce jamais, et après s'être garés dans une rue adjacente, nous avons discrètement rejoint l'allée, sans déranger qui que ce soit, pour cette photo que je chérirais toute ma vie.
La nuit ne fut pas aussi reposante qu'espérée (quelle idée de mettre des coussins durs comme des briques) et avant de prendre la direction d'Aberdeen pour un autre genre d'hommage, il me restait un ultime lieu à découvrir pour valider ma carte de membre : LA maison. Celle du bouffi-bouffon, de la carte au trésor, celle où la joyeuse bande a l'habitude de se retrouver et qu'elle va devoir quitter à regret. Mes recherches préalables n'avaient pas donné de résultats concluants : des propriétaires soûlés, une maison bâchée, des caméras de surveillances... Rien d'incompréhensible quand tu penses au nombre de gens qui ont dû avoir la même idée que la mienne. Mais une Goonie ne renonce jamais, et après s'être garés dans une rue adjacente, nous avons discrètement rejoint l'allée, sans déranger qui que ce soit, pour cette photo que je chérirais toute ma vie.
Certains doivent lever les yeux au ciel en lisant ce périple sur les traces de persos imaginaires de film d'un autre temps, et je ne les envie pas : le temps d'une journée, je me suis replongée dans la magie de mon enfance, émerveillée devant des paysages incroyables, qui dans mon cœur, renferment bien plus que l'épave du trésor de Willy le Borgne.
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